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« Dragonfly », le pacte de Google avec la Chine attire les foudres

Après les tensions qu’il a eues avec les autorités chinoises en 2010 et ayant conduit à la fermeture de son établissement local, Google n’est pas prêt de laisser un filon qui lui permet d’étendre sa part de marché. En rebondissant sur ses décisions, le PDG du géant des moteurs des recherches, Sundar Pichai a fait remonter la colère chez les employés qui se sont manifestés aussitôt contre le projet Dragonfly. En effet, ce projet signe le retour de Google en Chine et aussi son repli face à la dictature des autorités chinoises…

Google, le mal aimé de la Chine

Rappelons-le, Google n’était pas accueilli en grandes pompes lors de son arrivée sur le sol pékinois en 2005. La réalité est qu’il devait se confronter à Baidu, une rivale de taille nationale protégée par l’autorité chinoise. Pour boycotter l’installation et la bonne marche des activités du géant, l’autorité chinoise multipliait les restrictions de façon à ce que le moteur de recherches perde délibérément d’accessibilité et devient inutile pour les Chinois. Même si Google a voulu dans un premier temps défendre ses droits, ses répliques contre les censures se soldaient en catimini contre le gouvernement chinois. Ainsi, Google a finalement dû quitter la Chine en 2010.

Google revient sur ses pas

Après quelques années d’abandon de son projet, Google revient sur ses pas et tente tous les moyens pour renouer avec la Chine. Dans une récente conférence, Sundar Pichai a fait un aveu des plus déconcertants, surtout pour les employés qui croyaient que Google avait toujours pour principe de lutter contre les censures. Pourtant dans son discours, il entend se plier à toutes les conditions posées par le Pékin pour signer son retour en Chine. Cela sous-entend que ce moteur de recherche devra dorénavant biaiser certaines informations, voire les rendre inaccessibles, dès que l’autorité chinoise lève le doigt. Cela se matérialise en outre par le projet Dragonfly qui respecte à la lettre les exigences de celle-ci.

Dragonfly, sujet de polémiques

La grogne est montée au-delà du syndicat des employés de Google. En effet, des associations de l’Amnesty international ont exprimé leur colère contre le projet de Dragonfly qu’ils jugent d’atteinte aux droits humains. Dans une manifestation, près d’une centaine d’employés de Google ont signé une pétition exigeant l’abandon de Dragonfly.

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